Source : Benjamin Nantel
Une semaine avant le dévoilement des résultats du deuxième trimestre, l’action du détaillant Magasins Le Château est tombée de 11,4 % à 0,97 $ par action, en cours de séance jeudi, portant sa chute à 79 % depuis un an.
L’action s’est ensuite rétablie à 1,09 $ en après-midi, mais ce cours tout de même est loin du prix de 4,59 à 4,83 $ qu’a payé Jane Silverstone Segal, l’épouse du fondateur et la présidente du Château, pour un bloc additionnel d’actions il y a un an. En 2007, l’action voguait à plus de 16 $.
Mme Silverstone Segal, qui pilote une nouvelle tentative de redressement amorcée en 2011, est la principale actionnaire avec un bloc de 34,3 %, qui lui donne 14,5 % des droits de vote.
En mars, Mme Silverstone Segal a même prêté personnellement 5 millions de dollars au détaillant pour financer les rénovations de magasins.
Au premier trimestre terminé le 26 avril, le détaillant a dépensé 5,1 M$ pour rénover quatre magasins, peut-on lire dans le rapport de gestion.
En juin, ce prêt a été converti en 2,6 millions d’actions, accroissant son intérêt de 8 %.
Un actionnaire nourrit encore des espoirs
Avec la faillite de plusieurs détaillants récemment, dont celle du détaillant Jacob, les attentes envers Magasins Le Château sont faibles, reconnaît Barry Gruman, un ex-analyste à la retraite, qui a accumulé 17,7 % des actions de Magasins Le Château, depuis 2012.
« Disons que je ne suis plus aussi confiant dans le potentiel de retournement, mais que je garde mes actions et mes espoirs », a-t-il dit lors d’une courte entrevue téléphonique.
M. Gruman parie que la valeur boursière du détaillant est nettement inférieure à sa valeur de remplacement. Sa valeur boursière n’est effectivement plus que 33,4 millions de dollars, comparativement à des capitaux propres de 112 M$.
Un prêt bancaire renouvelé