Les banques canadiennes ont rebondi de 6 % depuis le creux atteint le 27 mars, soulevées par la remontée de 28 % du pétrole et le dévoilement de données économiques meilleures que prévu. La hausse escomptée de 3 % de leurs bénéfices au deuxième trimestre sera-t-elle suffisante pour soutenir cet élan ? Après tout, l'influence des banques sur la Bourse canadienne est appréciable, car elles fournissent à l'indice S&P/TSX le cinquième de sa valeur. Au minimum, la hausse modeste des bénéfices, qui seront divulgués à partir du 27 mai, justifie leur récent sursaut, croit Darko Mihelic, de RBC Marchés des Capitaux. Son collègue, Sumit Malhotra, de Banque Scotia, s'attend à ce que les investisseurs récompensent les banques, dont la réduction des dépenses améliore la rentabilité. À cet égard, M. Malhotra estime que la Banque Royale se démarque parce qu'elle investit proportionnellement plus que ses rivales dans les technologies. Les banques surnagent bien grâce à la diversité de leurs revenus et à une concurrence rationnelle entre elles. Par contre, le pétrole est un facteur important à surveiller, écrivent les deux analystes. Depuis le sommet de juin 2014, les titres bancaires évoluent dans le même sens que l'or noir, 75 % du temps, en raison de son impact sur les emprunteurs pétroliers et sur les consommateurs, dont les revenus dépendent de cette industrie.

Croissance prévue du bénéfice par action au deuxième trimestre

Banque Nationale, NA + 8,0 %

Banque Royale, RY + 5,8 %

Banque BMO, BMO + 5,0 %

Banque CIBC, CM + 1,0 %

Banque TD, TD 0,0 %

Banque Scotia, BNS - 1,0 %

Source : RBC Marchés des Capitaux, sauf pour la Banque Royale, dont le consensus est compilé par Bloomberg.