Lundi, à la veille de la visite du chef de l'ONU à Jérusalem et d'une délégation arabe dans la bande de Gaza, des bombardements aériens israéliens ont fait 23 morts dans le territoire palestinien, portant à plus de 100 le nombre de tués.
« La crainte du marché est que ces tensions se propagent dans la région et que cela se traduise par une perturbation » de l'offre en brut, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
En effet, « si les violences entre Israéliens et Palestiniens entraînent une escalade des tensions entre Israël et (son voisin) l'Egypte, cela pourrait entraîner d'autres pays de la Ligue arabe dans le conflit, ce qui inquiète les courtiers », a-t-il poursuivi.
En outre, « environ 2,2 millions de barils de brut et de produits pétroliers transitent chaque jour par le Canal de Suez », a noté James Williams, de WTRG Economics.
Par ailleurs, environ 20% du pétrole importé par les États-Unis vient du Golfe, selon le Département de l'Energie américain, soit un peu plus de 2 millions de barils par jour. L'Arabie Saoudite, l'Irak et le Koweit constituent les premiers fournisseurs du pays dans la région.
Et le fait qu'un diplomate irakien ait recommandé vendredi une possible rétention des approvisionnements de pétrole des pays arabes pour faire pression sur Israël et les pays qui le soutiennent, « vient illustrer ce risque », ont estimé les experts de Commerzbank.