Les investisseurs sous-estiment l'effet qu'auront la crise du crédit et la récession sur la rentabilité de la division de services financiers de Canadian Tire (Tor., CTC.A, 43,03 $).
L'action du plus important détaillant au pays a affiché un meilleur rendement que l'ensemble de son industrie depuis le début de l'année. C'est pourquoi cette mise en garde est nécessaire, selon Candice Williams, analyste chez Marchés des capitaux Genuity.
Toute augmentation marquée du taux de chômage et du nombre de faillites au Canada obligera Canadian Tire à augmenter ses provisions pour pertes sur prêts.
En outre, il en coûtera plus cher à Canadian Tire en 2009 et 2010 pour financer auprès des banques et des courtiers les fonds qu'elle prête ensuite à ses clients, explique Mme Williams.
Des provisions sur pertes et des coûts d'emprunt plus élevés réduiront les marges de sa division financière, qui procure à Canadian Tire le tiers de son bénéfice avant impôts.
"Canadian Tire gère rigoureusement ses coûts, mais le détaillant n'a aucun contrôle sur la santé financière de ses clients", dit-elle.
Pour l'instant, Mme Williams prévoit une baisse de 10 %, à 4,25 $, du bénéfice par action en 2009. Si le taux de chômage au Canada grimpait de 7 à 9,5 % par exemple, la chute du bénéfice serait de 24 %, évalue-t-elle.