Le gouvernement fédéral a encore en poche 27 milliards de dollars (G$) pour des travaux d'infrastructures et il pourrait tirer l'économie canadienne du marasme en dépensant cet argent plus tôt que prévu.
Dans son budget de 2007, Ottawa avait promis d'investir 33 G$ dans de grands chantiers d'ici 2014. Seulement 6,2 G$ ont été dépensés jusqu'à maintenant, note Stéfane Marion, économiste à la Financière Banque Nationale.
" Devancer ces investissements peut faire la différence entre une économie anémique et une récession, puisque les sommes en jeu représentent 1,7 % du produit intérieur brut ", souligne M. Marion.
Ottawa peut agir rapidement : le fonds Chantiers Canada a été créé, et les provinces et les municipalités ont déjà soumis leurs projets.
Le stimuli économique de telles dépenses n'en sera que plus efficace s'il est synchronisé avec le plan de relance économique américain que prépare Barack Obama, dit M. Marion.
En période de récession, construire et rénover les infrastructures a toujours été le moyen de prédilection des gouvernements pour soutenir rapidement l'économie.
C'est pourquoi l'industrie de l'ingénierie-construction reste l'un des secteurs les plus prometteurs en Bourse malgré la crise, selon plusieurs stratèges. D.B.