L'avis de Bruce Kent, vice-président et administrateur, ainsi que gestionnaire de portefeuille, chez RBC Dominion valeurs mobilières :
Les investisseurs boudent les actions des sociétés pharmaceutiques, comme ils l'avaient fait lors de la réforme des soins de santé du président Bill Clinton, en 1994.
Les investisseurs s'inquiètent des conséquences de la réforme Obama, des coupures en santé en Europe et de la part croissante des produits génériques. Ces facteurs sont bien réels, mais ils se reflètent déjà dans le cours des actions. C'est pourquoi nous croyons que les investisseurs affichent actuellement trop de pessimisme, en sous-estimant les forces sous-jacentes de cette industrie.
Le recours aux médicaments est plus économique que les frais d'hospitalisation. De plus, la croissance du secteur se poursuivra en raison du vieillissement de la population et de la mise en place de nouveaux programmes de soins de santé et de vaccination dans les pays en développement.
Les actions de Johnson & Johnson et d'Abbott Laboratories sont très attrayantes à long terme. Bien diversifiées, ces sociétés sont actives dans plusieurs marchés. Si bien que l'expiration de leurs brevets sera moins ressentie que par les années passées. Une fois l'effet des compressions budgétaires et des réformes gouvernementales passé, la croissance des bénéfices reprendra, tout comme l'intérêt des investisseurs pour ce secteur. D'ici là, les actionnaires de ces sociétés peuvent être patients, puisqu'ils reçoivent un rendement en dividende de plus de 3,3 %.
