Pour le géant pétrolier norvégien Statoil, ce lock-out se traduira par l'arrêt de la production, soit une perte quotidienne de 1,2 million de barils de pétrole.
Par ailleurs, "les craintes d'une fermeture du détroit d'Ormuz" en Iran, par où transite 40% de l'énergie mondiale, étaient toujours vives lundi, a noté Matt Smith, de Summit Energy.
Divers responsables politiques ou militaires iraniens ont envisagé ces derniers mois une fermeture d'Ormuz si l'Iran était attaqué par Israël ou par les États-Unis, ou si ses exportations pétrolières étaient touchées par l'embargo occidental mis en place depuis le début de l'année pour obliger Téhéran à ralentir son programme nucléaire controversé.
L'Iran avait toutefois atténué ses menaces, soulignant qu'il agissait "rationnellement" et ne prendrait une telle décision qu'en dernier ressort, si ses intérêts vitaux étaient en jeu.
En outre, le brut était "soutenu lundi par un léger rebond de l'euro" face au billet vert, a constaté Matt Smith, après avoir été plombé vendredi par un renforcement du dollar à son plus haut en deux ans face à l'euro.
En effet, un affaiblissement de la devise américaine rend les achats de brut, libellés en dollars, plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.