Photo Bloomberg.
Signe des temps pour les ressources. Le gestionnaire canadien Sprott, qui a bâti sa réputation sur son expertise dans le secteur aurifère, délaisse de plus en plus les ressources afin de réduire la volatilité de son portefeuille, a affirmé son pdg en entrevue avec l’agence de presse Bloomberg.
La part des investissements à l’extérieur des ressources est passée de 27% il y a deux ans à 60%. Cette réallocation se poursuivra, ajoute John Wilson, le pdg. La firme torontoise voit des occasions du côté des sociétés qui profiteront de l’accélération de la croissance américaine.
Des quatre choix favoris identifiés par le dirigeant, deux sociétés sont québécoises : Alimentation Couche-Tard et CGI. «Nous avons commencé avec un profil vraiment spécifique, mais celui-ci doit évoluer, ajoute-t-il. Nous ne voulons pas que nos clients rentrent dans leur terre tandis que nous composons avec un marché difficile pour les ressources.»
Le marché des ressources a en effet été peu favorable récemment. L’indice des 40 minières du S&P/TSX a touché un creux de 13 ans le mois dernier.
Sprott n’entend tout de même pas quitter complètement les ressources. D’importants investisseurs institutionnels veulent toujours garder leur bille dans ce secteur. «Nous sommes toujours perçus comme un chef de fils, ajoute M. Wilson. Les grands fonds veulent quelqu’un qui les aide à y investir sans se faire ramasser.»
