Le resserrement de la politique monétaire de la Banque du Canada est une bonne nouvelle pour les banques canadiennes, croit Robert Sedran, de CIBC Marchés mondiaux. L'annonce procure un allègement, plus que bienvenu, de la pression sur les marges d'intérêt des prêteurs, ce qui se traduira par une augmentation de leurs revenus. Il est vrai qu'une hausse des taux ralentira la croissance du portefeuille de prêts hypothécaires, d'autant plus que les gouvernements ont resserré la réglementation afin de freiner la surchauffe du marché immobilier à Toronto et Vancouver. Par contre, l'analyste anticipe qu'il y aura peu d'impacts sur les prêts non hypothécaires. Des taux plus élevés pourraient également faire mal aux ménages les plus vulnérables. En regardant les deux côtés de la médaille toutefois, l'analyste croit que les taux n'augmenteront pas assez vite pour que le négatif supplante le positif. D'ailleurs, la décision de la banque centrale démontre que l'économie est sur une bonne lancée. De toutes les banques, les institutions régionales, la Banque Laurentienne et la Canadian Western Bank, sont celles qui profiteraient le plus d'une hausse des taux. Respectivement, 65 % et 89 % de leurs revenus sont des revenus d'intérêt.