Après une longue pause de six ans, la machine à dividendes croissants qu'est l'empire Power se remettra en marche l'an prochain, prévoit Phil Hardie, de Banque Scotia.
Touché par la crise financière, la récession européenne et de nouvelles contraintes de capital imposées aux assureurs-vie, l'empire de la famille Desmarais a préféré jouer de prudence depuis 2008. Ce long hiatus a peut-être fait oublier à quel point les entreprises du groupe ont été parmi les payeurs les plus constants de dividendes croissants. La Financière Power (Tor., PWF, 35 $) a accru son dividende de 15,6 % par année de 1988 à 2008, et sa filiale l'assureur-vie Great-West (Tor., GWO, 33,37 $) a augmenté le sien au rythme annuel de 16 %. Si les entreprises de l'empire Power reprennent leurs vieilles habitudes, Great-West devrait bouger en premier à mi-année, suivie un trimestre plus tard par la Financière Power. La société de portefeuille qui chapeaute tout l'empire, Power Corporation, emboîterait le pas peu après. La filiale de gestion de fonds Société financière IGM (Tor., IGM, 48 $) vient de relever son dividende de 5 %, pour la première fois depuis 2011. Les titres de Power Corp. et de Financière Power sont sous-évalués de 10 % en fonction d'un modèle qui prévoit une hausse annuelle de 8 à 10 % des dividendes, sur une période de 20 ans, estime M. Hardie.
