La protection de l’actionnariat et des sièges sociaux des entreprises québécoises refait les manchettes, avec Rona et SNC-Lavalin. Etes-vous en faveur de mesures de protection pour aider les entreprises à combattre des offres non sollicitées ?
S.G. Il y a quelques années, on est allé trop loin dans la critique des actions à droits de vote multiples. Aujourd’hui, la plupart des organisations de gouvernance reconnaissent que ces actions sont un bon moyen de protéger les sièges sociaux et toutes les parties prenantes d’une entreprise. Il faut se pencher là-dessus puisque 60 % des sociétés nord-américaines sont entre les mains d’actionnaires qui conservent leurs actions à peine quatre mois en moyenne. La vrai question : faut-il laisser le vote entre de telles mains ? Dans certains pays, le nombre de votes augmente plus longtemps un actionnaire détient ses actions. Il faut aussi se demander ce qui rend les entreprises vulnérables. Il faut notamment regarder du côté des pratiques de rémunération. Ça mérite réflexion.
Seriez-vous en faveur d’un examen public concernant l’octroi de contrats de services en TI par les gouvernements ?
S.G. Nous avons déjà soumis nos suggestions à cet égard au vérificateur général du Québec. Il n’y a rien de pire dans toute industrie qu’avoir à concurrencer honnêtement contre des gens qui trichent. Entretemps, j’espère que la Loi 1 sur l’intégrité en matière de contrats publics du gouvernement s’avérera la plus sévère possible. (La Loi 1 prévoit que pour soumissionner sur des appels d'offres du secteur public, les entreprises et leurs sous-traitants devront obtenir un « certificat de bonnes moeurs » qui atteste de leur probité).
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