(Photo: Paul Chiasson/ La Presse canadienne)
Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Canfor et Boralex ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
SNC-Lavalin (SNC, 28,70 $) : nouvelle année, nouvelle SNC… la suite
Hier matin dans cette rubrique, on pouvait lire : « bien qu’il reconnait les risques persistants liés aux problèmes légaux de la firme de génie-conseil québécoise, Yuri Link, analyste chez Canaccord Genuity, réitère sa recommandation d’achat pour le titre de SNC, ainsi que son cours cible de 34 $. »
À peine quelques instants plus tard, on apprenait que la compagnie plaidait coupable à des accusations de fraude par sa division SNC Construction, qu’elle était condamné à une amende 285 millions payable en versements égaux sur une période de cinq ans et que toutes autres poursuites contre elle pour fraude ou corruption reliées à ses activités en Libye entre 2001 et 2011 étaient abandonnées.
Il s’agit d’un événement inattendu qui change complètement la donne, conclut l’analyste. Il hausse maintenant son cours cible à 42 $.
L’amende, bien que substantielle, peut être facilement absorbée par la firme, selon lui. Mais ce qui est beaucoup plus important, c’est que le nuage gris qui planait au-dessus du titre est maintenant complètement dissipé. Cela augmente certainement l’attrait du titre qui pourra maintenant atteindre une évaluation plus juste, croit-il.
Bien que le titre a bondi de 19 % après que les négociations sur le parquet de la Bourse de Toronto eurent repris à la suite d’une interruption des transactions le temps de communiquer la nouvelle à tous les investisseurs, l’analyste continue de croire que le titre possède un grand potentiel de gains additionnels.
Les charges de corruption contre SNC ayant été abandonnées, celle-ci ne sera pas exclue des travaux du gouvernement fédéral canadien, note l’analyste. Bien que ce secteur ne rapportait qu’environ 5 % des revenus du service d’ingénierie de SNC, le fait d’être banni par le gouvernement fédéral risquait d’inciter d’autres juridictions à faire de même. Ce scénario devient maintenant peu probable, conclut l’analyste.