American Airlines (AAL, 13,14$US): l'objectif est de survivre aux prochaines années
American Airlines a perdu plus de 55% de valeur boursière depuis le début de l'année, en raison d'une demande à peu près inexistante pour le transport aérien depuis l'éclosion de Covid-19, et ça se comprend. En février, son titre touchait un sommet à 28,50$US, et a repris environ 26% de cette valeur essentiellement en raison de l'aide gouvernementale d'urgence aux entreprises, en attendant une reprise complète de ses activités. C'est là où tout va se jouer, analyse la firme Trefis, qui a revisité le comportement d'American Airlines durant la crise financière de 2008 afin de tenter de voir comment elle fera cette fois-ci.
«La société a perdu près de 90% de sa valeur (entre 2007 et 2009) et n'a regagné le chemin perdu qu'en 2014, après avoir complété la fusion avec US Airways. Cette fois-ci, l'entreprise a suffisamment d'argent en banque et contrôle mieux ses coûts, ce qui devrait lui permettre de passer à travers les 10 prochains mois. C'est mieux que sa rivale United Airlines, mais moins que Delta, qui a l'équivalent de 19 mois de réserves monétaires», note la firme bostonienne.
Dans ce contexte, Trefis voit American se remettre de la crise actuelle, avec un potentiel de rendement qui n'est pas inintéressant, mais pense aussi qu'il y a peut-être mieux à trouver, sinon dans le secteur du transport aérien, peut-être ailleurs dans le marché. Évidemment, tout va dépendre de sa capacité à profiter de la relance, qui demeure elle-même encore plutôt incertaine.