BRP (DOO, 104,97$): le titre est 13% moins cher qu'avant ce qui procure une belle porte d’entrée
La menace d’un ralentissement économique plombe présentement le titre de BRP, ce qui crée une belle occasion de se procurer ce titre qui se négocie présentement sous son niveau historique, rapporte Sabahat Khan de RBC Marchés des capitaux.
L’entreprise vaut présentement 6,1 fois son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) des douze prochains mois, alors que le multiple était plutôt de l’ordre de 7,4 fois au cours des trois dernières années en moyenne. Polaris, sa principale rivale, vaut quant à elle 7,1 fois le BAIIA des douze prochains mois.
BRP devrait pourtant «se négocier au moins au même niveau» que sa concurrente, affime l'analyste, car «ses perspectives de croissance» et ses chances d’être rentable sont plus grandes.
L’entreprise de Valcourt se démarque aussi de ses rivaux à la fois pour ses produits novateurs et ses gains de part de marchés, et devrait surfer sur cette vague encore longtemps, autant du côté des véhicules tout terrain que des motomarines, anticipe Sabahat Khan.
L’entreprise, qui a l’habitude d’atteindre ses objectifs, serait aussi en bonne posture pour atteindre les cibles de son plan stratégique quinquennal Mission 2025.
L’analyste note que ses dépenses en investissement ralentiront prochainement. BRP a implanté dans les dernières années de nombreuses initiatives pour croître, comme l’agrandissement de ses installations de production de véhicules côte à côte (side-by-side) à Juarez au Mexique. Celle-ci, qui a ouvert ses portes en 2021, devrait permettre à sa filiale Can-Am d'occuper 30% des parts de ce marché.
Cette baisse des dépenses ne nuira pas aux remises que BRP accorde à ses actionnaires, estime Sabahat Khan, elle qui a l'habitude de redistribuer une partie de ses profits. Il rappelle qu'entre les exercices 2017 et 2022, le taux de croissance annuel composé de ses dividendes a été d’environ 17%.
L’analyste fait donc passer son cours cible de 124$ à 137$. Il se fie à la fois à l'évaluation moyenne des trois dernières années pour BRP et à celle de Polaris pour fixer son multiple d’évaluation. Il s’attend à ce que l’entreprise s’en tire mieux que le reste du secteur.