Banque Scotia (BNS, 65,59$) : l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins reste sur les lignes de touche
La Banque Scotia a dévoilé des résultats financiers au second trimestre de l’exercice 2024 supérieurs aux prévisions du consensus des analystes, mais mitigés par rapport aux attentes de l’analyste Doug Young, de Valeurs mobilières Desjardins.
«La Banque Scotia a dévoilé un bénéfice par action ajusté de 1,58$, alors que nous attendions 1,59$ et que le consensus des analystes était de 1,56$. En excluant les impôts et les provisions pour pertes sur créances, les bénéfices de 3,65 milliards de dollars (G$) étaient relativement conformes aux prévisions de 3,66G$», note Doug Young.
Ce dernier souligne que les activités internationales, de gestion de patrimoine mondiale et de services aux entreprises ont dépassé les attentes, alors que les activités bancaires canadiennes et des marchés des capitaux ont raté la cible.
«Les marges bénéficiaires nettes ont été de deux points de pourcentage supérieures aux prévisions, surtout grâce aux activités internationales, qui ont aussi profité d’une baisse des dépenses», dit-il.
Il précise que les provisions pour pertes sur créances ont été sous ses attentes, mais malgré tout en progression de 9% sur un an.
L’analyste dit s’inquiéter des propos de la direction à propos de la situation des prêts hypothécaires au Canada, particulièrement pour ceux qui ont été renouvelés depuis 2022 dans les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver, alors que de nombreux ménages sont sous pression. «Le taux de délinquance est stable pour les prêts à taux fixes, alors qu’il montre des signes de stress pour les prêts à taux variables», explique-t-il.
Doug Young est aussi déçu que la direction n’ait pas relevé le dividende, alors qu’il prévoyait une augmentation de 0,02$ par action.
Il conserve sa recommandation de «conserver» le titre de Banque Scotia et son cours cible sur un an de 68$. Il donne au titre une valeur de 1,1 à 1,2 fois sa «valeur aux livres» par action prévue pour l’exercice 2025.