Bombardier (BBD.B, 0,80$): une privatisation de plus en plus probable
D’entrée de jeu, Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale, reconnaît qu’il aurait dû déclasser Bombardier il y a longtemps puisque le titre a plongé de 70%.
Il abaisse son cours cible de 1,80 à 0,80$ et retire sa recommandation d’achat parce que les perspectives pour la vente de jets d’affaires se détériorent.
Il est clair que la récession qui s’amène incitera les entreprises à éliminer leurs dépenses ce qui réduira la demande pour les plus petits jets d’affaires surtout.
En plus, les investisseurs se détournent des entreprises endettées.
M. Doersken réduit donc ses prévisions de ventes de jets d’affaires pour les trois prochaines années.
Il reste tout de même assez sûr que Bombardier complétera la vente de sa filiale de transport à Alstom au deuxième trimestre de 2021.
Par contre, la vente des appareils CRJ à Mitsubishi et de la filiale des aérostructures à Spirit AeroSystems sera au mieux doute reportée.
Ces transactions devaient se clore au deuxième trimestre et rapporter 1,1 milliard de dollars américains.
Bombardier a 3,1 G$US de liquidités au bilan et dispose d’une facilité de crédit de 1,3 G$ US, ce qui lui semble adéquat à court terme puisqu’aucune dette ne vient à échéance avant la fin de 2021.
Dans les circonstances, la privatisation de la société lui semble de plus en plus probable.
Dans l’intervalle, son nouveau cours cible de 0,80$ équivaut à un multiple de 4,5 fois le bénéfice d’exploitation de 899M$ US projeté pour 2022.