Corus Entertainment (CRJ.B, 2,15$) : la récession anticipée devrait affecter les revenus publicitaires
Le titre du propriétaire de chaînes de télévision et de stations de radio Corus a été sous pression vendredi dernier après la publication des résultats financiers du quatrième trimestre de l’exercice 2022 qui ont été inférieurs aux prévisions.
L’analyste Maher Yaghi, de la Banque Scotia, rappelle que les attentes envers la société avaient été réduites après un avertissement publié par la direction en septembre. «Nous prévoyons que les attentes seront réduites pour l’exercice 2023 étant donné la tendance à la baisse des revenus publicitaires. En conséquence, nous avons abaissé nos prévisions pour les exercices 2023 et 2024. D’ici à ce que l’environnement publicitaire s’améliore, nous préférons rester prudents», écrit-il.
Maher Yaghi soutient que la direction a dit sentir l’impact de la récession en Amérique du Nord avec un déclin des revenus publicitaires de 7% à 12% pour les mois de juillet et d’août. «Du côté des chaînes de télévision plus généralistes, nous pensons que le recul a été encore plus important, de l’ordre de 10% à 15%», dit-il.
L’entreprise a révélé que le premier trimestre de l’exercice 2023 montrait une certaine stabilisation des revenus publicitaires par rapport au creux atteint durant le quatrième trimestre de 2022, et qu’une légère amélioration était possible d’ici la fin de l’année fiscale.
L’analyste croit que l’arrivée de Netflix dans la télévision avec publicités en novembre doit être analysée, même si la direction de Corus s’est fait rassurante à ce sujet.
Maher Yaghi réitère sa recommandation de «performance égale au secteur» pour le titre de Corus, mais abaisse son cours cible sur un an, lui qui passe de 4$ à 3,40$.
Il dit que son nouveau cours cible repose sur un ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (VE/BAIIA) de 4,25 fois. Son précédent cours cible était basé sur un ratio de 4,5 fois.