Empire/IGA (EMP.A, 37,73$): un nouvel effort de réduction des coûts est à prévoir
Le propriétaire de la chaîne IGA au Québec devra probablement encore miser sur la réduction des coûts et l’optimisation de la mise en marché pour faire croître ses bénéfices à un rythme adéquat, estime Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières, dans une note qui présente ses prévisions pour le deuxième trimestre.
Bien que l’inflation des aliments se modère et pourrait freiner la course aux aubaines qui profite davantage aux chaînes au rabais de Loblaw (L, 120,94$) et de Metro (MRU, 68,50$), l’analyste ne prévoit pas de réel retour aux épiceries conventionnelles avant 2025.
Dans l’intervalle, Empire devrait rapporter un bon deuxième trimestre le 14 décembre, soit un bénéfice de 0,85 $ par action, qui provient en partie de gains du secteur de l’immobilier. Sa filiale Crombie REIT (CRR.UN, 13,35$) a en effet versé 34 millions de dollars à Empire pour les droits de mise en valeur de deux propriétés à Vancouver.
Cette prévision se compare au consensus de 0,75$ par action qui n’incorpore pas nécessairement ces gains.
Sans le gain immobilier ni la quote-part des profits du fonds Crombie, le bénéfice d’Empire devrait avancer de 11% en partie parce que le taux de croissance des dépenses d’exploitation a ralenti de 4,4% à 2,1% entre le premier et le deuxième trimestre.
Les économies du projet de relance Horizon d’Empire qui s’achève devrait aussi avoir amélioré la marge brute de 16 points de base à 27,5%, estime l’analyste de TD.
Bien que l’inflation de 5% du panier de l’épicier soit inférieure au taux d’inflation de 6%, Michael Van Aelst s’attend à ce que la croissance de 3% des ventes par épicerie comparable d’Empire soit encore inférieure à celle de Loblaw (+ 5,8%) et de Metro (+ 6,8%), pour le trimestre correspondant.
Ces deux rivaux bénéficient de la plus grande fréquentation de leurs épiceries au rabais et de la popularité des marques maison et du phénomène des soldes en circulaire et en magasin.
«L’évaluation modeste du titre et la croissance raisonnable des bénéfices devraient pousser son titre à la hausse au cours des douze prochains mois. L’inflation plus modérée est aussi favorable aux épiceries conventionnelles en apparence, mais la préférence des consommateurs pour les aubaines ne montre aucun signe d’essoufflement pour l’instant», prévient-il.
Michael Van Aelst renouvelle néanmoins sa recommandation d’achat et son cours cible de 43$.