2015: le temps de délaisser les placements indiciels

Publié le 05/01/2015 à 12:43

2015: le temps de délaisser les placements indiciels

Publié le 05/01/2015 à 12:43

Par Jean Gagnon

(Photo: Bloomberg)

Il est relativement facile de réaliser de bons profits en Bourse lorsque tous les marchés s’apprécient. Un collègue chroniqueur financier s’amusait à dire à propos de ce phénomène : «Lorsque la marée monte, même les épaves flottent».

En ce début d’année, probablement parce que les Bourses montent depuis maintenant près de six ans, cette idée est est de plus en plus reprise dans la presse financière. Plusieurs gestionnaires invitent même les investisseurs à faire preuve de discernement. «Quand les marchés montent, tout le monde passe pour un génie», disait la semaine dernière Peter Costa, président d’Empire Executions, une firme de négociations de New York en entrevue à CNBC.

Cela ramène le débat à savoir s’il vaut mieux investir dans les indices boursiers, ce qui a très bien servi les investisseurs au cours des quelques dernières années, ou si ce n’est pas plutôt une bonne sélection de titres qui permettra les meilleures performances en 2015.

Pour David Nelson, chef stratège chez Belpointe Asset Management, une firme de gestion de patrimoine de Greenwich, le moment est venu pour les investisseurs de porter leur attention vers la sélection de titres et de délaisser les indices. «Le temps d’investir dans les indices est révolu», disait-il également à CNBC. Pour lui, ce sont les liquidités injectées par les banques centrales qui ont permis aux moins bons titres de s’apprécier en même temps que les meilleurs. Mais cela sera de moins en moins le cas en 2015, selon lui.

L’investissement indiciel tend à devenir moins performant lorsque l’évaluation boursière est relativement élevée, ce qui est de plus en plus le cas présentement, explique Philippe Hynes, président de Tonus Capital, une firme de gestion de portefeuilles de Montréal dont la stratégie consiste plutôt à bâtir de bonnes positions dans des titres individuels.

La dernière année a permis une nouvelle expansion des multiples cours/bénéfices. Conséquemment, l’évaluation des indices boursiers est de plus en plus étirée. «On pourrait maintenant assister à une contraction de multiples», dit M. Hynes. L’appréciation des indices devra donc venir d’une augmentation des bénéfices.

Le consensus des analystes prévoit une augmentation des bénéfices des sociétés américaines de 6% à 10% pour 2015. «Mais l’histoire démontre que les estimés de profits faits en janvier sont généralement trop élevés, et qu’ils sont éventuellement révisés à la baisse», note Philippe Hynes. Une croissance des profits plus faible jumelée à une possible contraction des multiples pourrait maintenant limiter le rendement des indices boursiers. C’est donc l’habilité à sélectionner les bons titres qui permettra les meilleures performances cette année, selon lui.

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