Marchés en action: «L’action du propriétaire du détaillant Zara est une aubaine»


Édition du 14 Juin 2014

Marchés en action: «L’action du propriétaire du détaillant Zara est une aubaine»


Édition du 14 Juin 2014

Par Stéphane Rolland

Photo: Bloomberg

Quelle est votre philosophie d'investissement ?

Nous évaluons les actions en fonction du risque, que ce soit pour les titres individuels ou les secteurs. Nous cherchons à composer un portefeuille qui est moins risqué que l'indice. Notre objectif est de créer de la valeur ajoutée dans les périodes difficiles, sans nécessairement chercher à battre les marchés.

Ironiquement, vous dites que les investisseurs prudents ne voient peut-être pas le risque de certains actifs réputés être moins risqués.

En effet, les actions de dividende et les obligations sont plus risquées que certains épargnants ne pourraient le croire. Souvent utilisées pour réduire le risque d'un portefeuille, elles ne protègent plus aussi bien les portefeuilles qu'elles le faisaient historiquement, selon nous. La forte probabilité d'une augmentation des taux d'intérêt à court ou moyen terme représente un risque pour ces deux actifs générateurs de revenus. Ainsi, les secteurs des services publics, des télécommunications et de la santé deviennent plus à risque, car on y retrouve beaucoup d'entreprises qui versent des dividendes.

Quelle société est sur votre écran radar ?

Inditex (Bourse de Madrid, ITX) est le propriétaire de l'enseigne Zara et le plus important détaillant de mode du monde. La perception du marché boursier espagnol est mauvaise en raison des difficultés économiques que connaît le pays, mais le titre d'Inditex représente une aubaine, selon nous. La société s'inspire des défilés des grands couturiers pour dessiner ses collections de prêts-à-porter. En ayant ses usines en Espagne, elle est en mesure de réagir rapidement aux nouvelles tendances. Elle est donc moins à risque de produire une collection qui n'est pas au goût du jour.

Que pensez-vous du marché canadien ?

Les actions canadiennes ne sont plus vraiment bon marché. Au Canada, comme aux États-Unis, certains titres défensifs nous semblent chers. Cela dit, on trouve tout de même des actions à un prix que nous estimons raisonnable, comme la société de télécommunications BCE (Tor., BCE, 50,64 $).

 

Les recommandations des analystes qui suivent le titre d'Inditex
17 CONSERVER
15 ACHETER
6 VENDRE
Cours cible : 116,17 euros
Source : Bloomberg

Répartition des revenus d'Inditex en 2013 (en euros) et leur évolution sur trois ans
Europe 5,5G$ (+7,54 %)
Espagne 3,5 G$ (-1,45 %)
Reste du monde 4,1 G$ (+31,88 %)
Pays de l'OCDE 2,8G$ (+33,58 %)
Source : Bloomberg

Alexei Jourovski est directeur général et responsable des actions au sein de la firme suisse Unigestion, qui gère des actifs pour des clients institutionnels québécois, notamment Desjardins. M. Jourovski est diplômé en économie de l'Université de Genève.

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