3- Choisir des titres de société qui versent des dividendes à la mesure de leurs moyens. Il y a une façon simple de savoir si une entreprise a les moyens de verser son dividende : le taux de distribution des bénéfices (en anglais, le payout ratio) qui exprime le pourcentage des profits qui sont versés en dividendes (= dividende par action / profits par action). Évidemment, plus ce ratio est bas, plus le dividende est sécuritaire et vice versa. En revanche, les entreprises qui versent la totalité (voire plus) de leurs profits en dividendes ne se donnent aucune flexibilité financière et sont sujettes à couper ou éliminer leur dividende en cas de pépins financiers.
4- Ne pas oublier la croissance. Un dividende élevé est certes intéressant mais un dividende qui augmente année après année peut être encore plus attrayant pour l’investisseur à long terme. Il ne faut pas oublier qu’une entreprise qui verse la quasi totalité de ses profits en dividendes limite sensiblement le potentiel de croissance à long terme de ses profits… et de ses dividendes. Il peut parfois être plus payant d’investir dans un titre qui offre un dividende moins élevé mais qui connaîtra une croissance robuste de ses profits à long terme.
À mon avis, la quête de dividendes élevés incite bien des investisseurs à courir des risques élevés. De fait, il faut généralement se méfier des sociétés qui offrent des taux de dividendes anormalement élevés (pensez à Yellow Media qui offrait il y a un an plus de 10 % en dividendes). Attention également aux produits financiers comme certains fonds communs qui promettent des rendements en dividendes élevés. Dans la majorité des cas, ces fonds versent en dividendes bien plus que ce qu’ils ne reçoivent de leurs investissements sous-jacents, ce qui assure une baisse de leur valeur à long terme.