> De meilleures décisions. Les décisions sont vite prises, car elles n’ont pas à passer à travers le filtre traditionnel de la hiérarchie; et elles sont meilleures, en ce sens qu’elles ne sont pas prises à la légère par ceux qui auront à vivre avec;
> Une plus grande flexibilité. Les employés réagissent vite à l’imprévu, et ont même le réflexe d’unir leurs forces pour surmonter certaines difficultés.
Bien entendu, M. Hamel reconnaît que cette méthode originale comporte quelques désavantages :
> Un ajustement parfois impossible. Tout le monde n’est pas fait pour l’auto-management, à tel point que certains peuvent paniquer à l’idée de ne plus avoir de boss;
> Un démarrage parfois lent. Cela peut prendre du temps de s’adapter à l’auto-management, si bien que les nouvelles recrues peuvent avoir besoin d’une année pour s’y faire;
> Un risque de médiocrité. Si l’ensemble des employés n’envoient pas «un message fort» à ceux qui échouent dans leur projet, on risque de voir la médiocrité se répandre dans l’entreprise comme la peste;
> Un frein pour le développement personnel. Les employés n’étant plus vraiment évalués, il peut leur devenir difficile à vivre de ne plus pouvoir se comparer aux autres, c’est-à-dire de ne plus savoir s’ils progressent ou pas sur le plan professionnel.
On le voit bien, il n’y a pas de recette miracle. Mais, la bonne nouvelle, c’est que la «démanagérialisation» de Djahanchah Philip Ghadiri est parfaitement applicable en entreprise, du moins sous la forme de l’auto-management de Morning Star. Pour ceux que ça intéresse, M. Hamel est allé un peu plus loin dans sa réflexion sur l’auto-management, et suggère une expérience permettant de voir si l’équipe que vous dirigez pourrait, un beau jour, s’auto-manager :
1. Demandez à chaque membre de l’équipe de rédiger sur une feuille de papier une mission personnelle qu’il se donnerait s’il pouvait faire ce qu’il voulait. Il faut qu’il réponde à : «Sur quelles valeurs te baserais-tu?» et «Comment t’y prendrais-tu pour accomplir cette mission avec tes équipiers?». Puis, formez des petits groupes chargés de présenter et de discuter les missions imaginées. Enfin, regardez ce qu’il en ressort : une des idées tiendrait-elle la route?