«Aujourd'hui, ce n'est pas la faute de Beethoven ou de Mozart s'ils ne sont plus écoutés ou aimés, mais de la façon dont on les présente au public». Et d'expliquer : «Prenons l'exemple des boutiques hors-taxes des aéroports. Ces boutiques vendent des produits de luxe – Dior, Chanel, etc. –, et sont rigoureusement identiques, que l'on soit à Montréal, Los Angeles, Londres ou Tokyo. La première fois qu'on découvre ça, on est surexcité. La deuxième fois, un peu moins. Et la dixième fois, on ne veut plus les voir, on se plonge dans son iPad. C'est dommage. La globalisation mène à la banalisation, et détruit la beauté des choses. C'est pareil avec la musique : si l'on n'est pas unique et authentique, on n'est plus rien du tout».
D'une phrase, il a résumé sa pensée : «Pour communiquer, il faut bousculer et émouvoir, surtout pas se contenter de faire de la belle et grande musique»…
Lumineux, n'est-ce pas? Qu'en pensez-vous?
En passant, le sémiologue français Roland Barthes a dit dans un de ses discours prononcés au Collège de France : «Parler, et à plus forte raison discourir, ce n'est pas communiquer. C'est assujettir»…