(Photo: 123RF)
BLOGUE INVITÉ. Chaque année, depuis 27 ans, Drummondville est l’hôte du colloque de L’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec (ACEE). Depuis 4 ans, je suis le porte-parole de cette association dirigée par un passionné d’entrepreneuriat, Pierre Touzel, et sa petite équipe.
Comme à chaque changement de génération, les clichés inondent le discours populaire sur la génération montante. Rappelons-nous des années 60 où l’on reprochait aux jeunes leurs cheveux longs ou leur goût pour le rock and roll... Ou les années 90, quand on leur reprochait le fait qu’ils voulaient «voler» la place aux baby-boomers et qu’ils voulaient changer drastiquement le monde du travail.
Ces temps-ci, les coupables parfaits sont les milléniaux qui, selon certains, ne veulent pas travailler, sont fainéants où préfèrent vivre une «fausse» vie sur les réseaux sociaux plutôt que de profiter de la «vraie» vie. Et bien ces arguments, du moins pour les 700 étudiants qui étaient présents, sont loin d’être la réalité. Au contraire, j’ai rarement vu des personnes (peu importe l’âge et l’expérience) aussi allumées, intelligentes et travaillantes que durant ce colloque.
Le futur du Québec était à Drummondville cette fin de semaine. Des centaines d’étudiants des quatre coins du Québec, de l’Alberta, du Manitoba, et même de France ont assisté à des conférences et des ateliers offerts par des entrepreneurs aguerris. Ils ont écouté des témoignages lors de panels de spécialistes tels des investisseurs ou des CPA du Québec et se sont préparés pour un concours de «pitchs» épique!
Ce que j’ai vu cette fin de semaine, ce sont des étudiants de clubs entrepreneurs de Cégeps et d’Universités qui étudient en physiothérapie, en droit, en génie, en soins infirmiers, en logistique et qui partagent tous une seule passion, celle de l’entrepreneuriat.
Certains d’entres-eux sont déjà en affaires, certains le seront un jour, d’autres ne le seront jamais. Ils étaient tous présents non pas pour absolument se lancer en affaires, mais pour apprendre les valeurs entrepreneuriales comme l’entraide, le sens des responsabilités, l’initiative, la confiance en soi, la solidarité et l’esprit d’équipe.
Je ressors de cette expérience un meilleur entrepreneur. J’ai eu la chance de côtoyer des jeunes qui m’ont fait découvrir leurs passions, leurs rêves, leurs priorités et leurs craintes. J’ai réalisé que dans moins de 10 ans, ils seront sur le marché du travail ou en affaires et ce seront sur eux que l’on comptera pour faire rayonner notre société.
L’expérience en affaires est précieuse, la non-expérience l’est tout autant. Ne pas savoir dans quoi on s’embarque peut être un atout incroyable. J’en suis le parfait exemple. Je me suis lancé dans l’univers des spiritueux en n’y connaissant absolument rien. C’est surtout grâce au fait que j’ai dû tout apprendre seul et sans chemin tracé d’avance que j’ai pu me différencier de la concurrence.
La véritable recette du succès est un savant mélange entre les idées de personnes d’expériences et la fougue et la vision de jeunes tels les membres de l’ACEE. La prochaine fois que vous passe par la tête l’envie de critiquer la génération montante, je vous invite à passer ne serait-ce qu’une heure avec un/e jeune d’un club d’entrepreneur étudiant afin de réaliser que le futur du Québec est extrêmement prometteur!