Bonne année et… bonne chance!


Édition du 24 Janvier 2024

Bonne année et… bonne chance!


Édition du 24 Janvier 2024

«La solution réside tout simplement dans notre incroyable capacité d’adaptation. On ne peut que se donner les moyens d’être agile. Cette flexibilité est la meilleure réponse pour naviguer le flou actuel et à venir.» (Photo: 123RF)

BILLET. On entend régulièrement cette statistique choc: 85% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore. En creusant l’étude de Dell d’où elle provient, on réalise que ce pourcentage est largement exagéré. S’il continue d’être abondamment relayé, c’est surtout parce qu’il valide notre sentiment d’être à l’aube d’une transformation radicale. On ressent confusément que la stabilité relative du monde tel que nous l’avons connu dans les dernières décennies est sur le point de basculer. Nous n’avons pas complètement tort.

En 2024, nous assisterons à ce que The Guardian a appelé le «Super Bowl de la démocratie»: 40 élections qui mobiliseront 3,2 milliards d’électeurs sur des sujets cruciaux. Leurs choix collectifs redessineront l’ordre géopolitique mondial du 21e siècle. Rien de moins.

La sortie de ChatGPT a fait grand bruit et avec raison. L’avènement de l’intelligence artificielle entraînera des mutations plus profondes que toutes les technologies de rupture précédentes. Ses capacités exponentielles laissent entrevoir deux scénarios possibles, selon si l’on est dans le camp des optimistes ou de celui des pessimistes: soit l’humain est libéré des contraintes du travail grâce à la machine, soit il devient esclave de celle-ci. Une chose est certaine: le monde ne sera plus jamais le même.

La transition énergétique fera simultanément apparaître et disparaître de nombreux emplois. Les catastrophes climatiques nous forceront à remettre en question nos modèles économiqzeues et sociétaux actuels. Reste à savoir si nous saurons réagir à temps pour que ces changements soient planifiés plutôt qu’imposés par la force des choses.

Face à l’ampleur de ces bouleversements planétaires, il est normal de s’inquiéter et de se sentir impuissants. Que pouvons-nous faire à notre échelle individuelle et organisationnelle? Comment planifier quoi que ce soit sur un horizon long? Déjà, établir des objectifs de début d’année semble être un exercice de plus en plus futile lorsqu’on réalise à quel point les priorités changent en seulement douze mois… Et puis, il est difficile d’accepter que les compétences techniques que nous avons durement acquises au prix de longues années d’expérience pourront un jour être obsolètes.

Il faut arrêter d’essayer de prédire l’avenir et plutôt se concentrer sur ce qui est en notre contrôle. Il faut tout miser sur le développement de compétences cruciales, surtout comportementales. Au Québec, certaines organisations l’ont déjà compris et pensent «en dehors de la boîte», en voyant les employés et l’organigramme de manière holistique.

Pour le reste, la solution réside tout simplement dans notre incroyable capacité d’adaptation. On ne peut que se donner les moyens d’être agile. Cette flexibilité est la meilleure réponse pour naviguer le flou actuel et à venir. Pour mettre le cap, prenez régulièrement un pas de recul pour rester connectés sur les tendances de fond. Au journal Les Affaires, nous n’avons pas de boule de cristal, mais nous serons à vos côtés pour vous présenter les grands sujets à garder sur votre radar pour évoluer dans la bonne direction. C’est la promesse que je vous fais en ce début d’année!

À propos de ce blogue

Marine Thomas est rédactrice en chef de Les Affaires. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2016 à titre de directrice de contenu, Journal et Bulletin privilège. Marine est animée par un désir d’offrir à nos lecteurs des contenus pertinents et de grande qualité, que ce soit sous formes papier ou numérique. Par ailleurs, elle agit au CA du Y des femmes de Montréal – YWCA Montreal depuis 2014. Elle est actuellement vice-présidente du CA. Auparavant, elle été rédactrice en chef à la Revue Gestion – HEC Montréal, rédactrice en chef d'Inspiro Média et rédactrice en chef adjointe de Premières en Affaires. Marine possède une maîtrise en Management de la culture et des médias (Spécialité presse et édition) de Sciences Po (Paris).

Marine Thomas

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