Quand vendre un titre?

Publié le 25/02/2013 à 17:45, mis à jour le 25/02/2013 à 23:12

Quand vendre un titre?

Publié le 25/02/2013 à 17:45, mis à jour le 25/02/2013 à 23:12

Une fois le problème de l'ancrage surmonté, comment déterminer le moment de la vente?

L'exemple de notre lecteur correspond à un rendement potentiel de 25% (8$ sur 32$). Il doit donc évaluer l'importance de ce rendement par rapport aux risques de pertes. Ce genre d'analyse requiert beaucoup d'expérience. À force d'étudier des entreprises, la qualité de l'évaluation s'améliorera. Il ne faut donc pas se décourager en cas d'erreurs. Elles permettent d'apprendre d'importantes leçons. 

Afin de s'assurer que conserver un tel titre constitue une décision judicieuse pour notre portefeuille, on doit se poser la question à savoir si l'allocation du capital est maximisée. Par exemple, si l'on déniche une idée dont le rendement potentiel s'élève à 50%, avec un risque similaire, le changement de titre s'impose. Dans le cas contraire, lorsque les idées de titres se font rares, il devient logique de conserver des titres au potentiel moindre. Sans idées de remplacements, la seule alternative devient l'encaisse. Autrement dit, lorsque les idées abondent, nous avons tendance à vendre nos titres à un prix plus éloigné de leur valeur intrinsèque, puisque nous bénéficions d'alternatives plus alléchantes. Dans le cas contraire, nous aurons le réflexe de les conserver jusqu'à un prix qui se rapproche de la valeur estimée. 

Dans d'autres cas, si l'on souhaite consacrer moins de temps à la recherche de titres, on peut s'en tenir à la conservation d'un titre sur une très longue période de temps. Ainsi, le but visé consiste à calquer le rendement de l'entreprise, plutôt que de chercher à profiter de la sous-évaluation temporaire du titre. Dans ce cas, même si le titre atteint la valeur estimée, on le gardera puisque l'on s'attend à ce que la société continue d'engendrer de bons profits, année après année. La vente surviendra donc seulement si le titre devient nettement trop cher, ou si la société subit des changements négatifs affectant ses profits futurs (compétition accrue, accroissement de l'endettement, décisions stupides de la part des dirigeants, etc). 

 

Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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