Certes, les grands fonds de pension contribuent fortement au phénomène. Mais indirectement, il s'agit encore de beaucoup de baby-boomers, puisqu'ils sont les bénéficiaires de ces régimes.
Notre investisseur inquiet devrait s'attarder à établir l'importante distinction entre la demande pour les biens et services, et la demande pour les titres boursiers. Ces derniers dépendent directement des premiers. On peut éviter un secteur en pensant que la demande fondra en prévision d'une décroissance démographique. Par exemple, si les baby-boomers disparaissaient, on pourrait s'inquiéter des profits des entreprises spécialisées dans les soins de santé à domicile. Lorsqu'une société effectue une étude de marché, elle doit tenir compte de ces facteurs. Cependant, s'inquiéter sur la baisse de la bourse en général s'avère futile. Lorsqu'une personne prend sa retraite, elle continue de manger, de se déplacer et de se divertir. Elle peut certes décider de vendre ses actions de Berkshire Hathaway ou de Johnson & Johnson. Cependant, elle ne cessera pour autant de se régaler chez Dairy Queen (Berkshire Hathaway), de repeindre sa cuisine avec des produits achetés chez Benjamin Moores (Berkshire Hathaway) ou encore de prendre des ''Tylenol'' (Johnson & Johnson).