Par exemple, vous auriez probablement éprouvé d'importantes craintes à 25$. Si ce prix équivaut à jouer avec le feu, pourquoi auriez-vous pris la décision de le conserver plus longtemps? À moins de perdre la tête, pour ensuite devenir spéculateur, vous auriez vendu bien avant!
C'est pourquoi vous ne pouvez pas aboutir à la conclusion que si vous aviez attendu patiemment, vous auriez gagné un rendement supplémentaire de 60% (vendre à 35$ au lieu de 22$). Avec un peu de chance, 25$ était envisageable. Par conséquent, le rendement potentiel sacrifié se trouve en fait beaucoup plus bas que l'on peut se l'imaginer. La seule entorse à cette règle constitue l'évaluation. On peut remettre en question notre estimé de la valeur intrinsèque. Le cas échéant, on doit s'assurer de ne pas se raconter d'histoires!
Il serait tentant d'en arriver à la soudaine conclusion que dans le fonds, notre fameux titre valait bien 35$, et non 22$. Les marchés boursiers sont parfois très convaincants. Néanmoins, il survient des scénarios où les risques d'une société, ses actifs ou ses profits ont été mal évalués. Le cas échéant, on peut en tirer une leçon. Autrement, on doit oublier les gains imprévisibles. Si nous nous laissons influencer par le comportement d'un titre après l'avoir vendu, nous finirons par prendre de mauvaises décisions sur nos autres titres. Il faut savoir laisser aller certains profits.