[Photo : Capital Innovation]
BLOGUE. Chris Arsenault, associé principal d’iNovia Capital, a révélé jeudi, dans le cadre du rassemblement Défi Montréal, que le fonds iNovia II avait obtenu un rendement annuel de 20 %. Ce rendement correspond au taux de rendement interne (TRI), une mesure utilisée par les fonds en capital de risque pour mesurer leurs rendements durant leurs activités.
Comme iNovia II a été lancé en 2007, son rendement définitif ne sera connu qu’après son échéance, qui devrait survenir en 2017. Néanmoins, le pourcentage révélé est pour le moins impressionnant. En effet, les rendements des fonds en capital de risque au Canada n’ont jamais été au rendez-vous. Au courant des 10 dernières années, les fonds indépendants canadiens ont généré un rendement moyen négatif de -2,6 %, calculé en faisant la moyenne du taux de rentabilité interne de 22 fonds canadiens.
Lorsqu’un des bailleurs de fonds de Teralys Capital, qui a notamment investit dans iNovia, disait s’attendre à un rendement annuel d’entre 5 et 15 %, ses attentes semblaient être élevées. Compte tenu des risques élevés associés à la nature spéculative des fonds en capital de risque, cependant, il est normal que leurs investisseurs s’attendent à obtenir des rendements élevés.
Si ce genre de rendements devient la norme dans l’industrie du capital de risque au Québec, les investisseurs privés ne se feront plus prier pour investir dans des fonds en capital de risque. Ainsi, à terme, les fonds québécois pourraient prospérer sans argent public. On en est encore loin, mais il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir d’attraction de rendements attrayants.