La première phase du programme InnoCité MTL sera hébergée par la Maison Notman. [Photo: Jérôme Lavallée]
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé le 1er juin la création d'InnoCité MTL, un accélérateur destiné aux start-up voulant réinventer la ville. InnoCité MTL, un organisme à but non lucratif, bénéficiera d'une subvention de la Ville de 148 481 $, mais investira dans ses start-up par l'intermédiaire de Real Ventures, PagesJaunes et Québecor Média, qui agiront à titre d'investisseurs privés.
Les représentants de ces trois entités, dont Sylvain Carle et John Stokes, de Real Ventures, siégeront ainsi au comité de sélection des start-up d'InnoCité MTL. Malgré tout, la conception du programme d'accélération appartiendra à InnoCité MTL, dont le conseil d'administration est présidé par Jacques Bernier, associé principal de Teralys, un fonds de fonds établi à Montréal.
«InnoCité MTL sera le lien de la ville avec la communauté techno», a dit Denis Coderre, de passage à la Maison Notman pour dévoiler le nouvel accélérateur. Ce dernier, a-t-il expliqué, permettra de relayer à des start-up des problèmes de la ville, que lui soumettra le Bureau de la ville intelligente.
Les start-up acceptées dans le nouveau programme d'accélération, qui débutera en septembre prochain, recevront un financement initial de 50 000 $ en retour d'un pourcentage du capital-actions qui n'a pas encore été déterminé, mais qui devrait être similaire au taux des principaux accélérateurs. Le programme devrait accueillir deux cohortes de huit start-up par année.
Une fois que les start-up auront dépassé la phase de prototypage de trois mois, elles seront admissibles à un investissement supplémentaire.
La première phase du programme sera hébergée par la Maison Notman, comme l'est FounderFuel (l'accélérateur de Real Ventures), et la seconde le sera par La Gare, un espace de travail partagé établi dans le Mile-End.
InnoCité MTL devrait aussi organiser des marathons de programmation (hackathons) visant à créer des solutions technologiques liées aux enjeux de la ville. Par ailleurs, Denis Coderre a dévoilé qu'il souhaite réserver une proportion des appels d'offres de la Ville à des start-up, un projet sur lequel l'administration municipale plancherait depuis un certain temps.