[Photo : courtoisie]
La première édition de Mission 48H, une compétition d’entrepreneuriat, se déroulera du 14 au 16 mars prochain à Montréal. Organisé par le Centre d’entrepreneuriat de l’ESG UQAM, l’événement reprend plusieurs des ingrédients de la recette qui caractérise Startup Weekend. L’objectif est d’ailleurs le même : amener des aspirants entrepreneurs à établir les bases d’une start-up durant une fin de semaine.
Interrogé sur ce qui distinguait Mission 48H de Startup Weekend, Michel Grenier, directeur général du Centre, a d’abord fait valoir que l’événement se déroulerait à 100 % en français : « Le fait que ce sera complètement français, ça va être un élément distinctif, car on est dans un bassin francophone au Québec et il me semble qu’il faut mettre en lumière l’entrepreneuriat francophone ».
Dans les faits, l’édition de Startup Weekend Montréal qui se tient à HEC Montréal (du 7 au 9 février cette année) vise elle aussi les francophones, tandis que celle qui se déroule à Concordia (en été) vise les anglophones. Dans les faits, toutefois, les deux éditions attirent à la fois des francophones et des anglophones, et il est vrai que les présentations à la fin ont tendance à se dérouler en anglais dans les deux cas.
L’autre élément distinctif de Mission 48H est que l’événement, dont le thème sera cette année les logiciels libres et les données ouvertes, favorisera les projets à caractère scientifique. L’événement, qui est organisé en collaboration avec la Faculté des sciences de l’UQAM, sera ouvert à tout projet à caractère technologique, mais Michel Grenier espère faire de la place à des projets qui vont plus loin que développer une énième application mobile : « On ne tient pas à ce qu’on vienne pour faire une app comme il y a en a déjà des millions », explique Michel Grenier.
Contrairement à Startup Weekend, qui est ouvert à tous, Mission 48H vise d’abord les étudiants, peu importe où ils étudient : «C’est à peu près 4 % des étudiants au total qui vont créer des entreprises liées à leurs études et on veut leur donner des outils pour réussir », m’a expliqué Michel Grenier. Il m’a toutefois confié que ce n’était pas une condition sine qua non et que des entrepreneurs n’étant pas aux études pourraient être acceptés malgré tout.
Mission 48H vise à attirer entre 150 et 200 aspirants entrepreneurs étudiant en gestion, science, en informatique, en design et en communication. Suite aux présentations du dimanche, des prix en argent et en services devraient être remis.
Avec Mission 48H, Montréal devrait désormais accueillir trois compétitions par année permettant d’avoir un avant-goût de ce que c'est que de fonder une start-up. En soit, c’est une bonne nouvelle pour l’écosystème montréalais. Espérons toutefois que les start-ups formées durant Mission 48H auront un taux de réussite aussi élevé que celles formées durant Startup Weekend, dont 36 % seraient encore actives trois mois après l’événement.