[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Dans le sillage de la croissance phénoménale de Groupon, des milliers de sites d’achats groupés ont vu le jour dans l’espoir de surfer sur la vague. La plupart d’entre eux ont par la suite fermé leurs portes ou cédé leurs activités à un concurrent. Le même phénomène semble être en train de se produire, avec Kickstarter… dans le rôle du Groupon de 2010.
Au printemps dernier, on dénombrait 461 sites de crowdfunding dans le monde, dont 17 étaient basés au Canada. Aujourd’hui, ce nombre a vraisemblablement augmenté significativement. Au Québec seulement, mentionnons la présence des sites de crowdfunding Haricot.ca et Fundo.ca, qui sont sur le marché depuis plusieurs mois.
Dans le cadre de l’édition d’hier de MTL NewTech, deux nouveaux sites québécois de crowdfunding ont été présentés. Le premier, La Plèbe, devrait être lancée à la mi-octobre, avec un premier projet proposé par les Productions La Fête, à qui l’ont doit notamment le film pour enfants La Guerre des tuques. Le second, Makeachamp.com, est un site unilingue anglophone destiné aux sportifs qui souhaitent amasser des fonds pour s’entraîner.
Les Québécois qui souhaitent amasser des fonds peuvent également se tourner vers des sites étrangers. En ce moment, par exemple, le journaliste Martin Forgues tente d’obtenir 12 000 $ sur le site américain Indiegogo afin de réaliser des reportages au Mali et en Afghanistan. Sur Kickstarter, où l’on exige pourtant d’avoir un compte bancaire aux États-Unis pour soumettre un projet, on en retrouve en ce moment deux qui sont basés à Montréal.
Cela dit, je ne crois pas que le crowdfunding soit une mode, bien au contraire. Toutefois, ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas de place pour 500 sites Web dans ce créneau. Puisqu’on peut s’attendre à ce que seules les plus populaires survivent à long terme, ce sont les foules qui choisiront les gagnants... et les perdants. Et ça, ceux qui investissent dans des sites de crowdfunding sont sans aucun doute en mesure de le comprendre.