Le maire de Québec Régis Labeaume. [Photo : Valérie Lesage]
Alors que des économistes se questionnent sur l’impact des technologies sur l’emploi, voici que le maire de Québec Régis Labeaume a ajouté son grain de sel au débat mercredi, dans le cadre de la conférence Les Affaires sur les villes intelligentes. En effet, il a alors affirmé voir dans les nouvelles technologies un moyen de couper des postes de fonctionnaires.
« La seule chose que je veux savoir quand on me présente un projet informatique, c’est combien de postes je peux couper », a lancé Régis Labeaume. Pour illustrer son propos, il a donné en exemple le système de prêts en libre service implanté dans les bibliothèques de Québec, qui permet aux citoyens d’emprunter des livres sans passer devant un employé municipal. Le maire de Québec a aussi évoqué le projet de cour municipale en ligne, qui devrait permettre de raccourcir la durée des procédures et, au passage, de faire économiser 600 000 $ à la ville.
Régis Labeaume soutient ainsi pouvoir couper des postes sans pour autant affecter la qualité des services. Pour appuyer son propos, il fait valoir qu’un sondage a désigné Québec comme l’une des villes dont les services sont les plus appréciés, et ce, malgré d’importantes coupes de postes par attrition : « Même si on avait coupé 700 postes, c’est à Québec que les gens apprécient le plus leurs services municipaux. Il y a une leçon à tirer de ça; ça veut dire que plus de monde, ça ne rend pas les citoyens plus heureux. »
Du côté de Montréal, Denis Coderre, qui partageait la scène avec Régis Labeaume, s’est bien gardé de faire un lien de cause à effet entre ville intelligente et rationalisation de personnel. Néanmoins, il serait surprenant qu’aucun des 2200 postes que prévoit couper (par attrition) Denis Coderre à Montréal au courant des cinq prochaines années ne soit affecté par la technologie. Après tout, le maire de la métropole répète à qui veut l’entendre qu’il veut faire de Montréal l’une des villes les plus intelligentes du monde d’ici 2017.