[Photo : Bloomberg]
La start-up montréalaise FollowFi, qui avait été accueillie dans l’incubateur de Cossette plus tôt cette année, s’allie à Bonjour-santé pour passer en deuxième vitesse.
La start-up, qui offre une application évaluant le temps d’attente dans les établissements de santé, aura ainsi accès au réseau de 150 cliniques qui utilisent le logiciel de réservation en ligne de Bonjour-santé. Cette dernière a également investi 200 000$ dans FollowFi pour financer son expansion.
«Ça va nous permettre de devenir un leader au Québec, mais il faut quand même qu’on réussisse à convaincre individuellement les 150 cliniques», explique David Charette, PDG de FollowFi. Il faut dire que FollowFi, en plus d’offrir une application mobile, équipe les cliniques de son réseau d’écrans diffusant le temps d’attente ainsi que de la publicité.
La start-up fondée en janvier 2014 n’a jusqu’à aujourd’hui installé sa solution que dans trois cliniques. Si l’entreprise ne semble pas avoir fait beaucoup de progrès depuis son passage dans les bureaux de Cossette, c’est que David Charette est revenu sur la planche à dessin pour repenser son produit. Notamment, son application indique désormais un temps d’attente estimé plutôt que d’indiquer combien de patients passeront avant l’utilisateur.
Concurrence féroce
Le partenariat devrait permettre à FollowFi de mieux concurrencer Chronometriq, une autre start-up québécoise permettant d’évaluer le temps d’attente. Cette dernière, qui a obtenu 250 000$ de Metix Capital, a déjà installé son système basé sur la messagerie texte dans quelque 160 établissements, dont environ 25 cliniques.
David Charette ne vise pour sa part que les cliniques, où les temps d’attente au Québec sont véritablement problématiques : « C’est rare qu’on se plaigne du temps d’attente chez le dentiste, mais tous ceux à qui on parle du temps d’attente dans le système de santé ont quelque chose à raconter », explique David Charette.
Alors que le service de Chronometriq coûte aux patients 3$, celui de FollowFi est gratuit. Le modèle d’affaires de la start-up est ainsi entièrement basé sur la publicité, affichée sur les écrans installés en clinique et dans son application mobile. «Le fait que c’est gratuit, c’est ce qui nous permet de nous démarquer le plus, car les gens ne sont pas à l’aise avec le fait de payer dans le système de santé», explique David Charette.