Yanick Lavoie et François Poirier, co-fondateurs de Sobersmart. [Photo : courtoisie]
BLOGUE. Yanick Lavoie et François Poirier, qui ne se connaissaient pas avant de faire équipe durant Startup Weekend Montréal en février dernier, travaillent toujours sur le projet qu’ils y ont conçu. Il s’agit de Sobersmart, un alcootest Bluetooth de la taille d’un porte-clef qui sera associé à une application mobile.
Afin d’en démarrer la production, ils misent sur une campagne de sociofinancement mise en ligne sur la plateforme américaine RocketHub. À 19 jours de l’échéance de la campagne, les entrepreneurs n’ont récolté que 2020 $, malgré un objectif de 75 000 $. Contrairement à Kickstarter, où les entrepreneurs n’obtiennent rien si leur objectif n’est pas atteint, RocketHub permet à ces derniers de conserver les montants versés. Aussi, François Poirier m’a assuré que le projet verra le jour peu importe si l’objectif de financement est atteint ou non.
Si le projet ne semble pas très populaire, c’est sans doute parce qu’il existe déjà de nombreux modèles d’alcootest compatibles avec l’iPhone. Le véritable facteur de démarcation de Sobersmart est l’application que la start-up se propose de développer. En appuyant sur un seul bouton, son utilisateur devrait pouvoir alerter un proche, en lui transmettant sa localisation et son taux d’alcoolémie. Si l’utilisateur n’est pas en état de conduire, ce proche pourrait venir le chercher ou commander un taxi pour lui.
Cette fonctionnalité, m’a expliqué François Poirier, fait des parents ayant des enfants en âge de conduire la clientèle cible de Sobersmart. Il imagine que ces derniers feraient de l’utilisation de Sobersmart une condition sine qua non au prêt de leur voiture. Dans la même veine, François Poirier ajoute que l’application devrait permettre à l’utilisateur en état d’ébriété d’appeler un taxi, puis de défrayer le coût du trajet. Les fonds pourraient être avancés par un tiers (le parent).
Cette dernière fonctionnalité dépend toutefois de la capacité de Sobersmart à s’entendre avec des tiers comme Uber et Hailo, ce qui est loin d'être gagné. De plus, il serait étonnant qu'on puisse payer à partir de l'application au Québec, puisque les applications de commande de taxis sur le marché, telles que Tag Taxi, ne le permettent pas encore.