Qu'arrivera-t-il maintenant?
Il y a quelques avenues devant la Ville, mais il y a beaucoup de brouillard.
Sa créance est actuellement de 38 M$, et elle est la seule créancière garantie. C'est dire qu'elle devrait ramasser à peu près tous les actifs.
Il est évident que le maire cherche à sortir la Ville des risques financiers associés à l'exploitation des activités de la division principale, et c'est une sage décision.
On peut cependant se demander si la Ville doit se retirer totalement, ou si elle ne devrait pas plutôt tenter de troquer une partie de sa créance pour une participation dans une nouvelle entreprise. On enverrait dans cette nouvelle entreprise les actifs principaux comme le système informatique, ses brevets et les activités de fourniture de vélos et pièces. Cette nouvelle entreprise serait évidemment contrôlée par le privé (les investisseurs qui rachèteraient les actifs et fourniraient un nouveau fonds de roulement). Au final, cette participation de la Ville permettrait peut-être éventuellement d'obtenir plus tard un dividende qui viendrait diminuer les charges de fonctionnement des activités de location à Montréal.
Il faut d'abord cependant que des acheteurs se présentent. On l'a dit plus haut, la réelle valeur des activités centrales de la société Bixi est inconnue.
Nous en sommes donc pour l'instant face à trois grands scénarios.
1-Aucun véritable acheteur ne se présente pour les activités principales. Dans ce cas, Montréal prendra probablement en charge le système informatique, verra à ses mises à jour et continuera de s'approvisionner chez son sous-traitant en vélo. Le service pourrait coûter plus cher qu'actuellement, faute d'échelle, mais ne devrait pas être en péril. L'aventure du Bixi à l'international prendra cependant vraisemblablement fin car il n'y aura plus personne pour la coordonner.
2-Un acheteur se présente, et Montréal tente de récupérer le plus possible de sa créance en argent sonnant (par la vente des activités de sa principale division).
3-Un acheteur se présente, et Montréal tente de récupérer sa créance, en partie en argent, et en partie en actions d'une nouvelle société publique-privée. De manière à bénéficier plus tard d'une éventuelle plus-value de l'action et d'un dividende. Le risque est que la Ville perde la partie actions.
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