BLOGUE – Ce sont d'assez bons résultats qu'a dévoilés la Caisse de dépôt et placement pour ses six premiers mois de l'année. La performance quatre ans est aussi fort intéressante. Si la tendance se maintient, on pourra dans six mois déclarer sans trop de réserve que Michael Sabia a réussi à ramener la Caisse dans le peloton de tête des meilleurs gestionnaires au pays.
Le rendement de la Caisse pour les six premiers mois s'établit à 4,5%, alors que son portefeuille de référence fait 4,2%. Le rendement sur quatre ans, soit depuis que la nouvelle administration est à la barre, est de 10,5%, contre 9,1% pour le portefeuille de référence.
C'est donc dire que l'institution bat à la fois sur le court et le long terme les objectifs de rendement qu'elle s'est fixée dans différentes catégories d'actifs.
Le repère du portefeuille de référence est à prendre en compte, mais on est personnellement d'avis que la performance de la Caisse doit aussi être mesurée avec celle des autres caisses de retraite. L'institution a en effet de plus en plus de placements dans des catégories d'actifs dont les sous-indices de comparaison sont plus ou moins adaptés (placements privés, immobilier, etc.).
Sous cette seconde approche, le rendement du Régime des rentes apparaît le meilleur des comparables. Bien qu'il y ait assurément des différences, sa politique de placement devrait normalement être relativement rapprochée de celle des autres grandes caisses de retraite.
Le Régime des rentes affiche un rendement de 5,5% après six mois, et de 11% après quatre ans. Les chiffres sont à comparer avec une performance six mois de 4,9% et une performance quatre ans de 9% pour les autres caisses de plus de 1G $ (source: RBC Services aux investisseurs).
Autrement dit, le Régime des rentes est deuxième quartile sur six mois et premier quartile sur quatre ans.
Six mois ne veulent rien dire en matière d'investissement. On n'accordera donc pas trop d'importance au dernier semestre.
Sur quatre ans, la Caisse bat à la fois son indice de portefeuille et la majorité des autres caisses de retraite. Bravo!
Encore une petite réserve, toutefois, avant de tirer son chapeau. Elle vient des importantes dévaluations qui avaient été prises avant et à l'époque de l'arrivée de monsieur Sabia, en 2009. On attendra la fin de l'année 2013, et on regardera alors la performance trois ans de la Caisse, de manière à s'assurer hors de tout doute que le rendement à long terme n'est pas "optimisé" par des dévaluations trop importantes qui auraient été prises lors de la première année.
Laissons donc encore le champagne au frais, tout en reconnaissant que les choses regardent assez bien.
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