Quel avenir pour le Fonds de solidarité et Fondaction?
La question risque d'être sur bien des lèvres dans les prochains jours.
La difficulté à laquelle feront face les deux fonds dans les prochaines années se trouve dans l'équilibre entre l'argent qui y entre et celui qui en sort.
Les investisseurs ne peuvent retirer leur capital avant l'âge de 65 ans. Mais si l'argent de ceux qui sortent n'est pas totalement remplacé par l'argent de ceux qui entrent, les deux fonds devront liquider des participations.
Jusqu'où la chose ira-t-elle?
C'est difficile à dire. Malgré le retrait du crédit fédéral, il restera toujours des salariés qui, à l'approche des 65 ans, continueront d'y investir pour bénéficier de la déduction provinciale et s'assurer un rendement. Il restera toujours aussi des membres inconditionnels des centrales.
Mais sans l'avantage fédéral, il deviendra maintenant difficile aux fonds d'offrir des rendements long terme qui s'approchent de ceux des fonds traditionnels. On voit mal comment les sommes injectées par les investisseurs ne diminueront pas significativement.
Si le Fonds de solidarité peut sans doute encaisser une certaine correction de flux, c'est moins évident pour Fondaction, qui risque de ne pas être en mesure d'atteindre le niveau de capitalisation nécessaire pour pouvoir tirer son épingle du jeu.
En résumé. Monsieur Flaherty ne vient probablement pas de tuer Fonds de solidarité et Fondaction. Mais en plaçant un étrangleur sur l'arrivée de nouveaux capitaux, il semble quasi assuré que les investissements en capital de risque diminueront significativement au Québec dans les prochaines années.
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