Le nouveau modèle
Serré. Là ne s'arrêtent cependant pas les avenues de Quebecor.
La compagnie projette un nouveau réseau des sports et pourrait bien utiliser les matchs de hockey comme levier dans le sans-fil.
Fort potentiel?
RDS a fait en 2009 un bénéfice (BAIIA) évalué à 18 M$. L'arrivée d'un second diffuseur viendrait cependant faire fondre les revenus publicitaires en fractionnant l'auditoire. Elle ferait aussi grimper les dépenses en créant une enchère sur les droits de diffusion. En coupant du quart les revenus publicitaires de RDS et en augmentant de 10% le coût de ses émissions, la chaîne devient déficitaire. Par effet miroir, il apparaît hasardeux de miser sur une forte rentabilité de la chaîne sportive de TVA.
Reste le sans-fil. Il y a ici beaucoup de brouillard. On ne sait trop si le modèle d'affaires sera axé sur une exclusivité vidéo réservée aux abonnés Vidéotron (ce qui permettrait de stimuler l'abonnement), ou si le contenu sera vendu à tous. Il est surtout encore très tôt pour savoir jusqu'à quel point des matchs professionnels seront populaires sur téléphone intelligent.
EN RÉSUMÉ?
Pour Quebecor: c'est le sans fil qui risque d'être déterminant pour la rentabilité de l'équipe de hockey. On n'écarterait pas la viabilité d'une nouvelle franchise en raison des exemples de Vancouver et Edmonton, mais, même avec le sans-fil, cette rentabilité s'annonce, au mieux, très marginale. L'équation risque/rendement apparaît très nettement défavorable.
Pour le contribuable: il nous en coûtera minimalement près de 25 M$ par année pour les 40 prochaines années pour permettre un nouvel amphithéâtre. Plus quelques prières pour que l'équipe soit rentable, et ne vienne pas, à un moment, alourdir la contribution par son départ.