Les pros sondés par Bank of America Merrill Lynch entre les 4 et 10 septembre, ont rarement été aussi pessimistes, ce qui confère aux placements les plus boudés un certain potentiel.
Si leurs craintes ne se réalisent pas, il y a fort à parier que les gestionnaires mondiaux auront besoin de remanier leur portefeuille cet automne.
Il faut donc d’attendre à une autre période de volatilité, après l’indécision suscitée par l’attente de la décision de la Fed.
«Compte-tenu du sous-investissement des pros dans les actions, les ressources naturelles, l’énergie et les marchés émergents, on peut s’attendre à un rebond de ces placements. Si la Bourse ne rebondit pas par contre, ce serait peut-être un indice précurseur qu’une récession ou une défaillance de dette pointera bientôt son nez», analyse Michael Hartnett, stratège en chef de Bank of America Merrill Lynch.
L’encaisse de 5,5% est un signal d’achat
Comment 178 participants gérant 480 milliards de dollars américains dans le monde ont-ils positionné leur portefeuille, à la rentrée de septembre ?
En moyenne, leur encaisse a augmenté de 5,2 à 5,5% entre le mois d’août et le mois de septembre. Il s’agit de la proportion la plus élevée depuis la crise de 2008.
Les pros ont 5,5% d'encaisse en moyenne, un sommet depuis la crise de 2008.
Lorsque la répartition en liquidités dépasse 4,5%, elle déclenche un signal d’achat, précise la firme de courtage.
Quelque 35% des pros ont plus d’encaisse que d’habitude, la plus forte proportion depuis juin 2012.
Seulement 17% des pros avaient surpondéré leur portefeuille dans les actions, comparativement à 41% d’entre eux, un mois plus tôt.
Il s’agit de la plus forte chute de la répartition en actions depuis quatre ans ainsi que de la plus faible répartition en actions, depuis trois ans.
L’appétit du risque à un bas de 3 ans