L’économiste et stratège américain Ed Yardeni estime qu’il est temps de changer de monture en Bourse.
Dans sa stratégie. M. Yardeni recommande de surpondérer le secteur pharmaceutique au lieu de celui de la consommation discrétionnaire.
Depuis le début du rebond boursier en mars 2009, le secteur de la consommation discrétionnaire a battu les neuf autres secteurs du S&P 500, avec un gain de 301 % par rapport à 178 % pour l’indice.
Le secteur de sa santé, dans lequel les sociétés pharmaceutiques pèsent 46 %, a aussi bien fait avec un gain de 165 %. Il prend d’ailleurs du galon ayant surpassé le S&P 500 depuis le début de 2011.
Le recul de 5 % du secteur de la consommation discrétionnaire en 2014 reflète le fait que plusieurs de ses industries sont devenues chèrement évaluées, en particulier les détaillants, les casinos, les fabricants de chaussures, les hôtes le divertissement et l’édition, explique le stratège.
Les fabricants d’autos et de pièces et les constructeurs de maisons ont une évaluation encore attrayante, mais leur niveau d’activité perd beaucoup de son élan comme le démontre le nombre de wagons de véhicules motorisés et de produits du bois, dit-il.
Pour sa part, le secteur de la santé a gagné 5 % depuis le début de 2014, une bonne performance compte tenu du la chute de 17 % l’industrie de la biotechnologie depuis le 25 février.
M. Yardeni voit d’un bon œil la vague mondiale de fusions et d’acquisitions. Les entreprises sont dans une course contre la montre pour s’acheter de la croissance et réduire leurs coûts afin de remplacer les revenus qu’elles perdent à l’expiration de brevets de leurs médicaments-vedettes.
« L’intérêt de Pfizer pour AstraZeneca par exemple indique que la société veut donner à son équipe une plus grosse gamme de médicaments à vendre, tout en lui offrant l’occasion de réduire davantage ses coûts », précise M. Yardeni.
Les prévisions de bénéfices augmentent