Beauchamp : Ça sent l’impatience chez Loblaw
BLOGUE. Presque cinq ans après un plan de relance qui tarde à donner des résultats, l’épicier Loblaw (Tor., L, 39,74 $) enverra en Bourse 35 millions de pieds carrés de son actif immobilier, dans un fonds de placement immobilier à capital fermé ou REIT.
Le bond de 25 % de l’action de Loblaw à l’ouverture des marchés signale que les investisseurs avaient un peu perdu espoir que Loblaw mette en valeur son actif immobilier, une stratégie longtemps préconisée par plusieurs analystes pour fouetter la valeur de Loblaw en Bourse.
La valeur attribuée aux épiceries, centres de distribution et autres immeubles a surtout servi de point d’appui au titre dans l’évaluation de la société par les analystes et en Bourse.
Le moment ne pourrait être mieux choisi pour que Loblaw jette les projecteurs sur la valeur camouflée de son énorme parc immobilier. Avec des taux d’intérêt au plancher l’engouement pour les REITS atteint probablement son comble.
« Les REITs obtiennent en Bourse une évaluation historiquement élevée », a écrit Peter Sklar, anakyste de BMO Marchés des capitaux, dans une note précédant l’appel conférence de Loblaw.
On semble sentir une certaine impatience chez Loblaw avec les progrès de son plan de relance. La création du REITs survient deux semaines après la publication de résultats décevants, au troisième trimestre.
L’épicier avait alors fourni des perspectives mitigées pour le quatrième trimestre et avait alors augmenté son dividende de 4,7 % pour faire patienter ses actionnaires, pour la première fois de 2005.
Un mois plus tôt, en octobre, Loblaw avait annoncé la suppression de 700 postes administratifs pour économiser 60 millions de dollars.