Blogue. Pendant que tous les yeux sont tournés vers l’inextricable crise européenne et ses rebondissements quotidiens, Ed Yardeni, président de Yardeni Research, y va d’une déclaration qui suscite la réflexion, même si elle reflète le penchant optimiste de cet économiste.
« L’Europe est déjà en récession et ses problèmes structurels feront vivoter son économie pendant longtemps. Mais l’économie mondiale et américaine ont réussi à prospérer sans la locomotive du Japon depuis vingt ans, pourtant la deuxième économie mondiale pendant des années. Peut-être apprendra-t-on aussi à se passer d’une économie européenne forte », a-t-il dit sur les ondes du réseau CNBC, le 2 novembre.
M. Yardeni a aussi relayé au passage la renaissance du secteur manufacturier américain, où se construit notamment une aciérie en Ohio pour construire des tubes pour le transport du gaz naturel. " Qui sait. Les États-Unis s'avéreront peut-être un gagnant de cette nouvelle crise. Nos faibles coûts en énergie et de main-d'oeuvre nous avantagent ".
Évidemment, cela suppose que les dirigeants européens réussiront à éviter le pire scénario d‘une contagion d’une faillite de Grèce à des poids plus lourds du Continent, tels que l’Italie et l’Espagne, qui emporterait les banques et paralyserait le système financier mondial, pour la deuxième fois en trois ans.