BLOGUE. La hausse éclair des taux américains de dix ans au cours des dernières semaines aux Etats-Unis fait craindre un mouvement haussier plus durable pour les taux, néfaste aux obligations.
Or, il est clair pourquoi la Réserve fédérale américaine veille toujours au grain et promet des taux faibles pour longtemps, en dépit de l’embellie du chômage et de l’activité manufacturière : le marché immobilier manque toujours à l’appel, trois après après la crise.
La hausse récente du taux moyen pour une hypothèque de 30 ans, de 4,06 à 4,19 %, aux Etats-Unis, fait reculer le refinancement des hypothèques et affaiblit l’indice d’achat de maison, nous apprend Calculated Risk, qui suit ces statistiques à la loupe.
La proportion des demandes de refinancement des applications hypothécaires a reculé de 9,3 % en une semaine, à 73,4, et se situe à son plus bas depuis juillet 2011, rapporte aussi la Mortgage Bankers Association.
L’indice qui mesure le volume de demandes d’hypothèques a lui aussi reculé de 7,4 % lors de la semaine close le 16 mars.
C'est dire à quel point la santé du marché immobiiier est encore fragile et explique sans doute pourquoi la prudence de Ben Bernanke, la président de la Réserve fédérale, détonne de l''optimisme de plusieurs de ses collègues.