Que prévoient collectivement les gestionnaires de portefeuille, les courtiers institutionnels et d’autres professionnels des marchés des capitaux pour 2015 ?
La firme newyorkaise de courtage et de négociation Convergex a sondé 206 d’entre eux, lors de la semaine du 8 au 12 décembre.
Voici les faits saillants.
- Les actions américaines sont favorites pour 2015 : quatre professionnels sondés sur cinq prévoient une septième année haussière et d’autres records pour le S&P 500 en 2015.
- La prévision la plus commune est un gain potentiel de 8 à 10 % pour cet indice phare.
- 81 % des répondants prévoient un rebond du prix du pétrole l’an prochain. Quelque 42 % d’entre eux pronostiquent que le West Texas Intermediate terminera l’année 2015 entre 60 et 80 $ US le baril. Le 19 décembre, le WTI se négocie 55,31 $ US le baril.
- Plus des deux tiers misent sur une hausse des taux américains de référence de dix ans jusqu’à 2,4 % au moins l’an prochain, par rapport à leur niveau actuel de 2,20 %. L’estimé le plus fréquent, pour 22 % des répondants, prévoit des taux de 10 ans entre 2,8 et 3 %.
- La Fed augmentera probablement son taux directeur pour la première fois depuis 2006, à sa réunion du 16 et 17 juin 2015. C’est le moment choisi par le plus grand nombre de professionnels sondés (54 % des répondants. Seulement 17 % d'entre eux ne prévoient aucune hausse de taux par la Fed l’an prochain. Le sondage s'est tenu toutefois avant la plus récente réunion de la Fed.
- Plus de trois quarts des répondants s’attendent donc à ce que ce changement de régime par la Fed fasse bondir la volatilité
Malgré une fin d'année houleuse, marquée par la chute du pétrole et de plusieurs devises, l’optimisme règne pour 2015. Nicholas Colas, stratège en chef de Convergex, se dit d’ailleurs un peu surpris par le degré élevé de conviction manifesté dans le sondage.
« Il manque un élément dans ce portrait positif : le doute. Il semble que tout choc potentiel qui pourrait provenir de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Asie ou des marchés émergents, est davantage considéré comme une nuisance qu’un réel obstacle à d’autres gains », note-t-il.