BLOGUE J’en suis à ma seconde journée du premier Forum international de l’économie mauve, c'est-à-dire l’économie basée sur la culture.
Le mot culture évoque quoi pour vous?
La plupart d'entre nous opterons pour l'une de ces deux réponses:
-la culture comme production artistique, l’industrie des arts quoi;
-la culture comme production folklorique, la "culture-nostalgie". Celle que les publicitaires nous servent pour nous inciter à acheter “un morceau du passé”
Les organisateurs du forum, quant à eux, travaillent à partir d’une troisième définition: la culture au sens anthropologique très large. Ils estiment que la culture constitue un environnement, au même titre que l’environnement social et l’environnement écologique. On parlerait donc d’économie mauve comme on parle d’économie verte.
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Et, comme l’économie verte, l’économie mauve pourrait contribuer à la croissance économique.
Comment?
Si je fais le point de la dizaine d’ateliers auxquels j'ai assisté depuis deux jours, je dirais que deux scénarios émergent pour expliquer comment l’économie mauve peut créer de la valeur:
1- Les entreprises qui se situent dans une ville/region/État à la culture forte, différenciée et affirmée voient leur produits – leurs marques – gagner de la valeur ajoutée.
Aujourd’hui, les conférenciers ont cité plusieurs fois le cas du Brésil qui a su, par un effort collectif, développer - redécouvrir? – sa culture, son identité et l’affirmer. Le Brésil, a-t-on répété, a aujourd'hui dépassé l’image du foot et du tango. Et il fait de cette culture forte une arme de développement économique.
On a aussi évoqué le cas de la Chine qui, lentement mais sûrement, tente de migrer du “Made in China” au “Created in China”. Cela donne, du coup, une toute autre image de son environnement culturel.
Dans cet esprit on a beaucoup parlé aujourd'hui du concept de “travailler sa culture”.