Blogue. Hier, le conseil d’administration de Yahoo ! a mis à la porte sa présidente Carol Bartz, embauchée en janvier 2009 comme la grande «sauvatrice» de la société Internet. Elle n’aura fait que passer, le temps d’empocher des millions de dollars.
Madame Bartz a reçu une prime de 2,2 millions de dollars US l’an dernier pour agrémenter son salaire de 1 million, malgré l’absence notoire de réalisation !
Dire que Yahoo ! ne va nulle part, c’est être beaucoup trop gentil. Malgré la reprise économique, ses revenus publicitaires sont stagnants et la société a été incapable d’obtenir de l’argent de ses sites et de ses services. J’utilise Yahoo Finance depuis 1996 avec satisfaction et je n’ai jamais payé un sou.
Ses sites restent populaires, mais Yahoo ! a été incapable de se réinventer dans le nouveau monde de la recherche Internet, dominé par Google et des médias sociaux, dominés par entre autres Facebook.
Je ne veux pas pointer du doigt Carol Bartz, mais bien ce conseil d’administration qui en sera à son quatrième président en quatre ans. Selon moi, les problèmes de Yahoo ! ont commencé avec la nomination de Terry Semel en 2001, ancien dirigeant de studio de télévision de Hollywood. M. Semel a géré Yahoo ! comme une société de média traditionnelle, s’aliénant de nombreuses personnes compétentes et spécialisées dans les nouvelles technologies. M. Temel a empoché environ 500 millions de dollars pendant ses six ans à la présidence de Yahoo!, mais il a laissé la société dans un piètre état compétitif.
Les dépêches entourant la nouvelle du départ de Madame Bartz, remplacée sur une base intérimaire par le vice-président aux finances, mentionnent que Yahoo ! est maintenant susceptible aux offres d’acquisitions.
Je me demande comment se sentent les actionnaires aujourd’hui quand ils pensent que leur conseil d’administration a refusé une offre de Microsoft en 2008 à 33$US. Le titre est à 13$US aujourd’hui.
J’en ai vu des conseils pourris dans ma vie, mais celui de Yahoo ! est dans une classe à part !
Bernard Mooney