L'action d'Alimentation Couche-Tard a grimpé de 54, 4% en 2012, contre 4 % pour l'indice S&P/TSX
BLOGUE. La Bourse a bien fait dans l’ensemble en 2012. Considérant le contexte économique et les nombreuses incertitudes, les investisseurs peuvent être satisfaits des rendements. Toutefois, en examinant les données plus en détail, on réalise jusqu’à quel point la sélectivité était cruciale.
Par exemple, au Canada, l’indice S&P/TSX a réalisé un rendement de 4,0% l’an dernier. Si on ajoute le dividende, le rendement total atteint 7,2%, ce qui est correct dans un monde où les taux d’intérêt sont si déprimés.
Cependant, pour faire de l’argent au Canada, il fallait bien choisir ses secteurs. En effet, quatre secteurs sur dix ont eu des performances négatives : le sous-indice énergie a ainsi reculé de 3,6%, celui des matériaux de 6,9%, celui de la technologie de 3,2% et les services publics de 0,8%.
Le secteur de la techno a été en baisse, en raison entre autres de Research in Motion (- 20,3%), mais il y a plusieurs gagnants, dont Constellation Software (+ 56,4%) et Groupe CGI (+ 19,5%).
Les deux grands gagnants ont été les secteurs de la consommation durable avec une hausse de 20,4% et celui de la santé (+ 24,1%).
Si on considère que le premier secteur ne représente que 2,7% du S&P/TSX et le deuxième 1,88%, il est facile de conclure que tous ces fonds d’actions canadiennes qui calquent l’indice (la grande majorité) offriront un rendement décevant à leurs détenteurs.
En passant, on appelle consommation durable des activités comme celles des épiciers, dépanneurs et pharmacie. Les meilleurs titres de ce sous-indice ont été Alimentation Couche-Tard (+ 54,4%); Métro (+17%); Cott (+ 25,0%), Saputo (+ 28,9%) et Groupe Jean Coutu (+14,0%).
Dans la santé, secteur canadien qui ne comprend que cinq titres, les grands gagnants ont été Catamaran (+63,4%) et Valeant (+24,5%).
Les financières ont continué de bien faire avec une progression de 12,8% (sans inclure le dividende) en raison surtout de la bonne performance des grandes banques qui se sont appréciées de 11,5%. La Banque Royale, en hausse de 15,2% a été celle qui a réalisé la meilleure performance; la Banque Nationale, la moins bonne avec 7,1%.
Les assureurs ont aussi bien fait avec une appréciation de 15,8%; Sun Life la meilleure avec + 39,5%.
Le secteur immobilier a également très bien fait avec une progression annuelle de 16,2%; la plupart des titres de ce secteur sont des fiducies.
De toute évidence, pour avoir des rendements élevés, il fallait bien choisir ses titres et ses secteurs. Et cela risque d’être tout aussi vrai cette année.
À l’extérieur du Canada
Aux États-Unis, l’indice Nasdaq a dominé avec un gain annuel de 15,9%, suivi du Russell 2000 (+14,6%), du S&P 500 (+13,4%) alors que l’indice industriel Dow Jones a progressé de 7,3%.
À l’international, le Japon a dominé avec une hausse de 22,9% de l’indice Nikkei 225.
Les matières premières ont eu une année moins faste alors que l’indice CRB a reculé de 3,4%.
Le prix du pétrole a reculé de 7,2% (West Texas) et celui du nickel de 9,2%. Le cuivre s’est apprécié de 4,2%, l’aluminium de 2,3% et le prix de l’or a continué de s’apprécier, prenant 5,6%. Le grand gagnant a été le bois d’oeuvre, explosant de 48,7%. Le prix du gaz naturel a rebondi de 14,9%.
Bernard Mooney