Blogue. S’il y a une grande différence entre notre économie et celle des États-Unis, c’est bien le marché immobilier. C’est vrai depuis quelques années et ce fut vrai encore en 2011.
Alors que le marché résidentiel américain tente d’établir un creux, les prix ont encore monté ici. En novembre, il fallait payer en moyenne 360 396$ pour acheter une maison au Canada, 4,6% de plus en 12 mois.
Aux États-Unis, les prix ont continué à reculer, mais faiblement. Selon Clear Capital, ils ont baissé de 2,2% en date de la fin novembre. Selon l’indice S&P/Shiller, en date d’octobre, les prix ont baissé de 3,4% depuis un an, sur la base de l’indice composé de 20 villes.
Peu importe les indicateurs, on peut prendre pour acquis que le marché immobilier américain reste faible et celui au Canada demeure résilient, dans le contexte où tant d’experts lui prédisent des jours noirs.
J’ai consulté une liste des prix dans plusieurs villes américaines et j’ai été frappé par l’écart extraordinaire avec les prix ici.
Par exemple, en date de septembre, le prix médian d’une maison à Chicago était de 175 000$US, de 115 000$US à Dallas, 120 000$US à Las Vegas, 168 000$US à Miami, 111 000$US à Tampa et de 171 250$ US pour l’ensemble des États-Unis.
Ce sont toutes des villes d’envergure (je n’ai pas mentionné Detroit à 55 000$US) et on peut s’imaginer les prix dans les plus petites villes.
Même s’il y a une bonne différence entre le prix moyen et le prix médian (ces derniers peuvent être plus bas de 50 000$), il y a un tel écart entre les prix américain et les prix au Canada. Par exemple, le prix moyen à Montréal en novembre était de 322 808$. C’est presque deux fois plus élevé qu’à Miami!
À court terme, le contexte demeure correct pour l’immobilier canadien : taux d’intérêt faible, croissance économique, etc. À plus long terme toutefois, on peut se poser des questions.
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Bernard Mooney