Blogue. Loin de vouloir prendre sa retraite, Warren Buffett s’occupera du portefeuille de placements de GEICO lorsque Lou Simpson, le gestionnaire actuel, prendra sa retraite à la fin de l’année.
M. Simpson aura 74 ans lorsqu’il prendra sa retraite, après une brillante carrière de gestionnaire des placements à la société d’assurance-auto GEICO, filiale de Berkshire Hathaway.
De 1980 à 2004, année de la privatisation de GEICO, il a mieux fait que l’indice S&P 500 lors de 18 années. Son portefeuille a subi des reculs lors de seulement 3 ans sur 24 !
Depuis que GEICO fait partie de Berkshire, ses résultats ne sont plus séparés de ceux de Berkshire. M. Simpson a toutefois accepté de divulguer que son portefeuille avait mieux fait que le S&P depuis 2004.
Lou Simpson est une personne très réservée qui n’accorde pratiquement jamais d’entrevue. Dans un article publié dans un quotidien de Chicago, Warren Buffett a mentionné qu’il a été surpris d’apprendre qu’il voulait prendre sa retraite. «Je l’aurais bien gardé jusqu’à l’âge de 100 ans », a-t-il déclaré.
M. Buffett de toute évidence a une haute estime pour M. Simpson. Ce dernier est le seul autre à gérer des placements chez Berkshire. Il a longtemps été considéré comme un remplaçant possible à M. Buffett.
Concernant son approche de placement, Lou Simpson la décrit comme suit :
« J’essaie de lire tous les documents publics reliés à l’entreprise, de parler aux compétiteurs et de trouver des gens qui connaissent mieux l’entreprise que moi. Je ne me base pas sur la recherche en provenance de Wall Street; je fais ma propre recherche. J’essaie de rencontrer les dirigeants. »
Et lorsqu’il achète, il a tendance à conserver pendant plusieurs années.
J’ai été un peu surpris lorsque Warren Buffett a déclaré qu’il s’occuperait du portefeuille de GEICO, remplaçant M. Simpson. Je croyais qu’avec ce départ, il aurait pu décider de confier ce capital à quelques brillants gestionnaires externes dans ce qui aurait été un test pour identifier le meilleur successeur du côté placement.
Charlie Munger, vice-président de Berkshire, a mentionné plus tôt cette année qu’il serait ouvert à une telle idée.
De toute évidence, M. Buffett lui n’est pas prêt. Il semble encore loin de la retraite celui-là!
Bernard Mooney